Mécénat de compétences, un partenariat gagnant / gagnant

Le 24 juin dernier, se tenait la 3ième édition du Forum Cités Cap’ à Nantes. RésO Villes et ses partenaires remettaient 7 prix à destination d’entreprises et d’associations agissant sur les quartiers. A cette occasion, Maxime Amieux de l’agence de communication Max et Myriam remettait un Prix Probono (mécénat de compétences) à l’attention de l’association Môm Ouest pour son projet de mode de garde artistique. Môm Ouest est également Lauréat de l’Appel à Manifestation d’intérêt nationale #Tremplin Asso pour essaimer son projet sur le territoire.

1.       Maxime et Nathalie, pouvez-vous vous présenter ?

Nathalie : Depuis 4 ans, je suis la directrice de Môm’ouest. Les ambitions de l’association rejoignent mes enjeux personnels: offrir des solutions permettant aux parents de mieux concilier leur vie pro/perso et ainsi agir en faveur de l’égalité F/H. J’adore me perdre dans des expos photos ou me rendre à des concerts. En travaillant au sein de nos lieux d’accueils, comme Môm’Nantes ou Môm’Bordeaux, je vois au quotidien les effets bénéfiques qu’a la pratique des arts sur les enfants que nous accompagnons: un bel esprit critique, une certaine confiance en eux et une curiosité qui grandit!

Maxime : J’habite Nantes, je suis père de deux jeunes enfants. Je suis un professionnel de la communication, et dans ce cadre cela fait 3 ans que j’accompagne Réso Villes dans sa communication vidéo. Pour en avoir bénéficié avec des résultats probants, je suis très sensible à l’idée du mentoring par des pairs. Accompagner, partager des compétences, cela nourrit une relation des deux côtés.

2.       Sur quels enjeux a porté l’accompagnement ?

Nathalie : Maxime nous accompagne sur la structuration de notre réseau et notre stratégie commerciale. L’un des objectifs de notre association est d’insuffler de la culture au sein de lieux où elle est peu présente, comme les centres commerciaux, les entreprises, les collectivités territoriales.
Les bénéfices engendrés serviront à financer nos activités sociales, comme notamment accompagner les enfants issues des quartiers prioritaires où nous sommes implantés (Bellevue à Nantes). Nous recherchons également du mécénat d’entreprise pour financer ces activités.

Mais pour être efficace, nous avons besoin de développer notre réseau, notamment vis-à-vis des entreprises locales.

Nathalie POIRAUDEAU

Maxime : Alors que l’asso a un ancrage et une légitimité de longue date, Nathalie et Audrey m’ont exprimé certains blocages, des limitations dans leur développement. Nous avons orienté l’accompagnement sur le développement d’un réseau d’acteurs économiques et institutionnels locaux. Nous avons aussi évoqué divers sujets liés à la communication : le message à faire passer, les codes de l’entreprise, etc.

3.       Selon vous quels ont été les apports de votre rencontre?

Nathalie : Déjà son regard de communiquant! Il nous aide à structurer notre communication notamment vis-à-vis des entreprises et à nous appuyer sur des personnes ressources. Ses questions et son regard extérieur nous permettent de repenser notre communication et la manière dont nous souhaitons mobiliser les acteurs privés.

Maxime : Avec Nathalie et Audrey, j’ai découvert deux femmes super sympas déjà, mais surtout engagées à fond pour une cause. J’ai aussi constaté une méconnaissance réciproque du monde économique et associatif. Comme une entreprise, une asso comme Mom’Ouest tient un budget, va chercher des financements, recrute, a des clients. J’ai aussi perçu le regard parfois déformé de certains milieux économiques, pour lesquels « la pauvreté en ville, cela n’existe pas »,  et encore dans un territoire dynamique comme la métropole nantaise. Je suis heureux de me sentir utile auprès de Mom’Ouest, dans le cadre d’une relation équilibrée, en toute simplicité et avec bonne humeur.

4.       Quels sont les suites ou vos défis à venir ?

Nathalie : Nous restons en contact régulier avec Maxime. Je le sollicite pour avoir son avis sur certains sujets sur lesquels nous tâtonnons encore.
Notre défi: travailler de concert avec les entreprises locales afin qu’elles agissent, aux côtés des associations ligériennes, en faveur de l’égalité des chances, notamment au sein des quartiers prioritaires mais aussi en zone rurale, via du mécénat de compétences, du mécénat financier et en nous aidant à développer notre réseau.

Maxime: Qu’une entreprise fasse un chèque à une asso, c’est déjà super, ça peut permettre de finaliser un projet, de combler un besoin ponctuel. Mais quand cette entreprise et ses collaborateurs décident d’investir du temps auprès d’une asso, en plus d’un engagement financier, alors là c’est gagné. Car seul un accompagnement permet de faire grandir durablement, de rendre autonome.

Mon défi, c’est de donner envie à d’autres entreprises, et quelle que soit leur taille, de s’engager humainement et dans la durée auprès d’acteurs associatifs de leur territoire.

Maxime AMIEUX