Les parents des enfants en parcours de réussite éducative.
Les partenaires de l’équipe pluridisciplinaire de soutien (Education Nationale, Conseil Général, Associations, Ville…)
Ce qui fonde cette action :
– le parent est le premier éducateur du jeune
– la responsabilité parentale
– interpeller / mobiliser / visualiser le réseau de partenaires-ressources
– définir et expliciter les rôles et mission de chacun
– être entendu par les partenaires et reconnu en tant que partenaires
– outiller le parent dans l’exercice de sa fonction auprès de l’enfant
– croiser les regards et les points de vue
– la présence de plusieurs professionnels en cohérence facilite l’adhésion par les parents au projet
– dans certains cas appréhender différemment les parents (prise de position…)
L’équipe pluridisciplinaire de soutien n’arrive jamais avant 3 mois de parcours personnalisé (temps de mise en confiance). Elle n’est pas systématique et répond uniquement à certains objectifs : familles perdues dans la prise en charge ; difficulté pour les partenaires de se mettre en accord ; ressenti très négatif de la famille vis-à-vis de certains professionnels ou de certains professionnels vis-à-vis de la famille.
Nota : Lorsque que le choix de ne pas organiser d’équipe pluridisciplinaire de soutien est retenu, l’équipe PRE met en place d’autres instances de travail : doubles rendez-vous assistants-sociaux / référent, Synthèses du Conseil Général, Equipes Educatives de l’Education nationale …
La localisation de la réunion est choisie dans un lieu neutre (centre social, association…).
L’équipe PRE propose à la famille l’organisation d’une réunion de l’équipe pluridisciplinaire de soutien, et prépare avec elle les contenus :
– validation des objectifs de l’équipe
– production d’une synthèse
– validation de la liste des invités
– anticipation avec les familles de l’ambiance et de l’environnement de ce type de rencontre
– facilitation de la formulation des demandes par les familles
Le binôme coordinateur / référent est toujours présent pour une meilleure répartition des rôles :
– le coordinateur gère l’animation de la réunion, la distribution de parole, la synthèse et la production du compte-rendu
– le référent vient mobiliser la parole, apporter des éclairages, parfois nuancer certains propos ou les adoucir vis-à-vis de la famille (rôle de médiateur)
La convivialité de la réunion est travaillée (accueil, café…) afin d’offrir à tous un temps d’analyse apaisé.
En fin de réunion, les participants s’accordent sur une reformulation des objectifs, via une fiche synthétique « qui fait quoi ».
Dans certains cas on peut proposer à l’enfant d’être présent sur un temps à la fin de l’équipe (lorsque l’on estime qu’il a besoin d’entendre certaines choses).
Quelques jours après la réunion, un point est fait avec la famille à domicile, pour valider et reformuler le compte-rendu.
Le jeune est au courant de la rencontre, ce qui peut parfois être anxiogène. Un travail de sécurisation doit être mené avec lui.
Cette méthode participe néanmoins à sa reconnaissance.
La place des parents au sein de l’EPS facilite l’interconnaissance mais surtout permet un autre regard par rapport à la famille ou l’enfant.
La présence de la famille :
– demande un effort de formulation et de synthèse (pas de petites histoires sans intérêt)
– oblige une dynamique constructive (pas de plainte)
– rend nécessaire de se positionner professionnellement par rapport à la famille (choix du vocabulaire notamment)
Leur participation au sein de l’équipe pluridisciplinaire de soutien :
– leur apporte reconnaissance et réconfort
– leur permet de s’exprimer et d’interpeller
– leur impose de poser leur parole de manière construite avec les professionnels.
– permet de prendre conscience de la mobilisation autour de leur enfant
– permet de faire face à la délibération des professionnels, ce qui facilite pour certains l’acceptation des décisions prises
On observe :
– une meilleure cohérence des interventions
– un cadrage rigoureux des délais : les échéances sont posées
Comme elles ne sont pas toujours tenues il convient d’envisager une réunion – évaluation
– dans certains cas, une évolution du rapport au public
– une évolution de la prise de parole des professionnels en réunion (davantage de respect pour les publics accompagnés).
Néanmoins, on observe pour les partenaires des difficultés à transférer ce positionnement (nuancer, poser les choses) dans leur fonctionnement quotidien ou dans les autres instances.
Transférer ce mode de faire au sein des institutions partenaires.
Crédit photo : Angers Loire Métropole
Date de mise à jour de la fiche expérience : mai 2014